Immobilier : Premier achat ou location, comment ne pas se planter en 2025 ?

8 décembre 2025

On entend tout et son contraire. « Louer, c’est jeter l’argent par les fenêtres », « Acheter, c’est se mettre une corde au cou avec la banque ». Pour vous, la génération des 25-35 ans, l’équation est complexe : les taux ont bougé, les normes énergétiques aussi. En tant que conseiller, je le vois tous les jours dans mon bureau : la peur de mal faire paralyse. Pourtant, se loger reste le premier poste de dépense et le premier pilier de votre patrimoine futur. Que vous soyez un jeune cadre dynamique ou un couple prêt à fonder une famille, il n’y a pas de réponse unique, mais il y a des stratégies gagnantes. Décryptage sans langue de bois des options qui s’offrent à vous, du neuf rutilant à la rénovation stratégique.

Le dilemme : Rester locataire ou sauter le pas ?

Soyons clairs : la location offre une flexibilité incomparable. Pour un premier job où l’on risque d’être muté dans six mois, c’est la seule option viable. Mais financièrement, vous ne capitalisez pas. L’achat, lui, est une épargne forcée. C’est transformer un loyer à fonds perdu en capital. Si votre situation professionnelle est stable (CDI, professions libérales établies), regarder le marché de l’achat est un devoir financier.

Le Neuf : La sécurité et les avantages fiscaux

C’est souvent le rêve du primo-accédant : poser ses valises dans un endroit où tout fonctionne, sans mauvaises surprises. Trouver un appartement neuf, c’est s’assurer d’un logement aux dernières normes énergétiques (la fameuse RE2020). Fini les passoires thermiques, bonjour les économies de chauffage.

Pour le primo-accédant

Le logement neuf a un coût facial plus élevé que l’ancien, c’est un fait. Mais avez-vous calculé les frais de notaire réduits (2 à 3% contre 7 à 8%) ? Et surtout, connaissez-vous le PTZ (Prêt à Taux Zéro) ? C’est un levier puissant pour gonfler votre apport. Acheter sur plan (VEFA) demande de la patience, mais c’est l’assurance d’un bien liquide à la revente.

Pour l’investisseur

Si vous me lisez pour placer de l’argent, le projet immobilier neuf reste roi pour la défiscalisation (type Pinel+). Attention toutefois : ne choisissez pas un programme immobilier neuf uniquement pour l’impôt. L’emplacement reste la règle d’or. Sélectionnez un constructeur d’appartement qui a pignon sur rue, visitez ses chantiers précédents. Un mauvais promoteur peut transformer un rêve en cauchemar administratif.

L’Ancien : Le pari de la rénovation et de la plus-value

L’ancien, c’est le charme, l’emplacement souvent central, et un prix au mètre carré généralement plus doux. Mais attention, le prix d’achat n’est que la partie émergée de l’iceberg. Aujourd’hui, on n’achète plus sans regarder le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique).

C’est ici que se joue la rentabilité. Acheter une décote à cause d’un mauvais DPE et engager une rénovation d’appartement intelligente est une stratégie que je recommande souvent aux jeunes investisseurs bricoleurs ou bien entourés. Les travaux appartement (isolation, redistribution des pièces) permettent de créer de la valeur instantanément (ce qu’on appelle la « plus-value latente »).

Le nerf de la guerre : S’entourer des bons artisans

Que vous ayez signé pour un appartement neuf (souvent livré « blanc », il reste à poser la cuisine, les luminaires, parfois les parquets) ou pour une ruine à retaper, vous allez devoir gérer des artisans. C’est là que 50% des projets dérapent.

Le poste le plus critique ? L’électricité. On ne bricole pas avec la sécurité.

Pourquoi l’électricien est votre meilleur ami ?

Dans l’ancien, la mise aux normes du tableau électrique est souvent la première urgence pour éviter l’incendie. Dans un logement moderne, nos besoins en connectivité explosent : vous aurez rapidement besoin d’un ajout de prise électrique pour le coin télétravail ou la recharge de vélos électriques.

Le vrai défi est de trouver un électricien compétent et disponible. Ne vous fiez pas à une annonce sur un poteau électrique. Le bouche-à-oreille et les réseaux professionnels sont vitaux.

Le devis : votre bouclier

Ne lancez jamais un chantier sur une poignée de main. Un devis travaux d’électricité doit être précis. Il doit détailler le matériel (marques reconnues, pas de sous-marques douteuses) et la main-d’œuvre. Si vous avez une panne d’électricité un dimanche soir ou un tableau qui disjoncte, vous bénirez le jour où vous avez pris le temps de sélectionner un artisan sérieux plutôt que le moins cher.

Conseil de pro : Demandez toujours trois estimations. Si un devis électricien est 40% moins cher que les autres, fuyez. C’est souvent signe de matériel bas de gamme ou de travail au noir, sans garantie décennale.

Votre stratégie de financement

Pour conclure, n’attendez pas le « moment parfait » ou la chute hypothétique des taux. Le marché est cyclique. Si vous avez la capacité d’emprunt et que vous trouvez un bien (neuf ou ancien avec travaux) qui s’autofinance ou qui correspond à votre projet de vie sur 7 ans minimum, foncez.

L’immobilier reste l’un des rares actifs que l’on peut acheter avec l’argent de la banque. Utilisez ce levier, mais faites-le avec rigueur : emplacement, qualité du bâti, et maîtrise du coût des travaux.

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