Le DPE : comment se calcule-t-il ?

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Le Diagnostic de Performance Energétique est un moyen de mesurer et de dénicher la performance énergétique d’un logement ou d’un bâtiment. Pour cela, il se base sur l’évaluation de la consommation d’énergie par rapport à son impact en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Le DPE s’inscrit dans l’esprit de la politique énergétique européenne et française. Elle a pour objectif de parvenir à une réduction de la consommation d’énergie de tous les bâtiments et de limiter leurs émissions de gaz à effet de serre. Le DPE : comment se calcule-t-il ? Éléments de réponses dans les lignes à suivre.

La signification des notes

Le DPE reste le plus connu des diagnostics puisque son résultat est présenté sous une forme que l’on retrouve aussi bien pour son réfrigérateur, voiture et logement. Ledit diagnostic attribue à une habitation deux notes dont chacune sous une lettre allant de la meilleure A à la moins bonne G. La première note correspond à la consommation annuelle d’énergie de votre bien pour le chauffage de l’habitation et le chauffage de l’eau divisée par sa surface. Si vous consommez par exemple moins de 50 kWh par m2 par an, on attribuera à votre bien un A étant donné que la consommation est très bonne.

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Mais, si vous dépassez 450 kWh par m2 par an, attendez-vous à un G comme sanction. Quant à la deuxième note, elle répond à la quantité annuelle de CO2 produite par m2. Cela pour le chauffage de l’habitation et de l’eau chaude divisée également par sa surface. Toutefois, retenez que cela dépend de la quantité d’énergie consommée donc de la première note, mais aussi de la source d’énergie utilisée pour votre chauffage. À titre d’exemple, un chauffage électrique aura une meilleure deuxième note qu’un chauffage au fioul. Étant donné que vous saviez déjà la signification de ces notes, demandez un devis pour votre DPE chez Diag Immo sans inquiétude.

Calcul en théorie du DPE

Vous avez la possibilité de calculer votre DPE en théorie de deux différentes manières. La première méthode est sur factures ou dite évaluation réelle. Elle consiste à s’appuyer sur les consommations effectives d’énergie (électricité, gaz) de vos trois dernières années dans votre bien. Suite à cela, ces consommations sont ramenées à la surface de votre bien pour obtenir la note. Autrement dit, le diagnostiqueur calcule à l’aide d’un logiciel la moyenne de la consommation d’énergie, des coûts annuels d’énergie consommée sur les trois dernières années.

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La deuxième est dite méthode conventionnelle ou 3 CL. Elle sert à renseigner les caractéristiques d’un bien tel que la surface et type de fenêtres, surface et isolation des planchers, murs, plafonds, type de chauffage. Ces derniers sont renseignés dans un logiciel et c’est à la machine même d’attribuer les lettres. Car, ces données techniques de bâtiment permettent d’évaluer la consommation d’énergie, les quantités de gaz rejetés dans l’atmosphère et les coûts annuels d’énergie consommée. Toutefois, notez que la méthode de calcul ne se choisit pas selon la préférence du diagnostiqueur, mais plutôt en fonction du type de bien. À titre d’exemple, pour un bâtiment construit avant 1948, la méthode sur factures est à utiliser tandis que pour un bâtiment construit après 1948, le calcul conventionnel doit être de mise.

Les facteurs influençant le DPE

Le DPE, Diagnostic de Performance Énergétique, est une estimation de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre annuelles d’un logement ou d’un bâtiment. Toutefois, cette note n’est pas seulement influencée par les caractéristiques techniques du bien immobilier analysé. En effet, il y a plusieurs facteurs qui peuvent impacter le résultat final.

La première composante susceptible d’avoir un impact sur le DPE est l’orientation du bien en question. En effet, les rayons solaires ont un rôle crucial dans la performance énergétique d’une maison ou d’un appartement. Les pièces orientées vers le sud ont une meilleure exposition au soleil, entraînant ainsi une meilleure isolation thermique et donc moins besoin d’utiliser son chauffage pendant l’hiver.

Le type même du chauffage utilisé dans votre habitation va aussi avoir une influence directe sur votre diagnostic. Lorsqu’on utilise des combustibles fossiles tels que le fioul ou le charbon pour chauffer son logement, ceux-ci vont occasionner plus d’émissions de carbone qu’un système électrique comme la pompe à chaleur qui, elle, ne rejette pas ces mêmes particules nocives dans l’air environnant.

Si vous disposez déjà chez vous de dispositifs destinés à réduire vos dépenses énergétiques, tels que les panneaux photovoltaïques, cela peut aussi influer positivement sur votre note finale, ce qui pourrait réduire significativement vos coûts annuels en matière de consommation énergétique.

Il faut toutefois noter que ceci n’est qu’une liste non exhaustive des paramètres susceptibles de fluctuer le DPE. Il faut néanmoins préciser que les facteurs qui influencent la notation du diagnostic dépendent des spécificités de chaque bâtiment et peuvent être différents d’un bien immobilier à un autre.

Les erreurs à éviter lors du calcul du DPE

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est une étape clé pour les propriétaires immobiliers qui souhaitent vendre ou louer leur bien. Il existe des erreurs à éviter lors du calcul du DPE afin d’éviter toute confusion et tout retard dans la transaction immobilière.

La première erreur courante consiste à ne pas tenir compte de l’âge et de l’état général du bâtiment. Effectivement, un logement ancien peut avoir besoin de plus d’énergie pour être chauffé qu’un nouveau bâtiment doté d’une isolation thermique moderne. Pensez à bien différencier ces critères pour éviter des erreurs dans le résultat final qui pourraient induire en erreur les futurs acquéreurs ou locataires.

Pensez à bien éviter ces erreurs fréquentes lors du calcul du DPE et à vous assurer que le diagnostiqueur immobilier choisi possède toutes les compétences nécessaires pour effectuer une évaluation précise et fiable.

Les changements récents dans la réglementation du DPE

Pensez à bien noter que la réglementation du DPE a récemment connu des changements significatifs. Le gouvernement français a effectivement adopté une nouvelle loi en décembre 2020 qui renforce les exigences pour le diagnostic énergétique.

L’un des principaux changements concerne l’utilisation d’une méthode de calcul plus précise et plus fiable pour déterminer la consommation énergétique d’un bâtiment. Cette méthode, appelée ‘3CL-DPE’, prend en compte plusieurs facteurs tels que la surface habitable, l’isolation thermique, les équipements de chauffage et de climatisation ainsi que les sources d’énergie utilisées.

Un autre changement important concerne l’affichage obligatoire du résultat du DPE sur toutes les annonces immobilières à partir du 1er janvier 2022. Cette mesure vise à inciter les propriétaires immobiliers à améliorer la performance énergétique de leur bien afin de réduire leur empreinte carbone tout en offrant un logement confortable et économique aux locataires ou acheteurs potentiels.

Pensez à bien noter qu’il existe encore quelques lacunes dans cette réglementation. Les résultats peuvent varier considérablement selon le diagnostiqueur immobilier choisi, ce qui peut poser des problèmes lorsqu’il s’agit d’aider les futurs occupants à prendre des décisions informées quant au choix d’un logement durable et économe en énergie.

Mais malgré ces limitations potentielles, les changements récents dans la réglementation du DPE sont une étape importante pour promouvoir des logements plus durables et économes en énergie ainsi qu’une prise de conscience accrue quant à l’impact environnemental de nos choix immobiliers.

Comment améliorer le DPE de son logement ?

Maintenant que nous avons vu comment se calcule le DPE et les erreurs à éviter, il est temps de discuter des solutions pour améliorer la performance énergétique d’un logement.

L’une des premières étapes consiste à réaliser un audit énergétique complet pour identifier les points faibles de votre habitation. Cela peut être fait soit par un diagnostiqueur immobilier professionnel, soit en utilisant un outil en ligne tel que la plateforme gouvernementale FAIRE.

Vous pouvez envisager divers travaux d’isolation thermique, tels que l’installation de double vitrage ou l’ajout d’isolants dans les murs et le toit. Des travaux sur votre système de chauffage peuvent aussi être nécessaires : remplacement d’une vieille chaudière au gaz par une pompe à chaleur, installation d’un thermostat programmable ou encore optimisation du fonctionnement de vos radiateurs.

Des solutions plus simples peuvent aussi contribuer significativement à réduire votre consommation énergétique. Par exemple, changer ses ampoules classiques par des ampoules LED permettra non seulement une économie d’énergie mais aussi financière ! De même, veillez toujours bien à débrancher les appareils électriques lorsque vous ne les utilisez pas pour éviter qu’ils continuent à consommer inutilement.

Sachez aussi qu’il existe aujourd’hui un certain nombre d’aides financières disponibles visant notamment à faciliter ce genre de travaux destinés aux économies d’énergie : crédits d’impôt pour la transition énergétique (CITE), prime coup de pouce chauffage, éco-prêt à taux zéro.

Si vous souhaitez améliorer la performance énergétique de votre logement et ainsi obtenir un DPE plus avantageux, il existe une multitude de possibilités. Les solutions les plus adaptées dépendront de chaque cas particulier : n’hésitez pas à vous faire conseiller par des professionnels pour investir dans les travaux qui rapportent le plus en termes d’économies d’énergie !

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