Reprendre une entreprise en Bretagne Sud : une alternative rentable à l’investissement locatif

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Face à la saturation du marché immobilier et aux rendements locatifs en baisse, reprendre une entreprise en Bretagne Sud émerge comme une alternative d’investissement particulièrement attractive. Cette stratégie, longtemps réservée aux professionnels aguerris, séduit désormais une nouvelle génération d’investisseurs en quête de rentabilité et de diversification patrimoniale.

Un marché de la reprise dynamique en Bretagne

La Bretagne offre un environnement favorable à la reprise d’entreprises. La Bretagne compte 138 000 entreprises selon la nouvelle définition prenant en compte l’organisation des sociétés en groupes, avec les PME qui restent les premières en termes d’emplois. Ce tissu économique dense constitue un vivier important d’opportunités de reprise.

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Chaque année, plus de 185 000 entreprises en France sont susceptibles d’être transmises, mais 51 000 seulement changent effectivement de main. 11 151 PME et ETI ont été cédées en France en 2016, concernant 770 000 salariés. Cette différence importante entre l’offre théorique et les transactions effectives révèle un marché où les bonnes opportunités existent pour les repreneurs bien préparés.

Des rendements supérieurs à l’investissement locatif traditionnel

Contrairement à l’investissement locatif classique, où le rendement locatif moyen pour un appartement sur Vannes se situe entre 2,92 % et 4,20 % en fonction du nombre de pièces, la reprise d’entreprise peut offrir des perspectives de rentabilité nettement supérieures.

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En Bretagne Sud, le rendement locatif dans les principales villes du département du Morbihan (Lorient, Vannes, Séné), se situe entre 5% pour les maisons individuelles et 7% pour les appartements. Cependant, ces rendements restent modestes comparés aux multiples de valorisation observés pour les entreprises.

Les multiples de valorisation : un indicateur clé de rentabilité

Selon les données récentes du marché français, les multiples d’EBE/EBITDA varient selon la taille de l’entreprise : très petites entreprises (EBITDA < 500 000 €) : multiples entre 3,5 et 4,5 ; petites entreprises (EBITDA entre 500 000 € et 2 millions €) : multiples entre 4,3 et 5,5 ; moyennes entreprises (EBITDA entre 2 et 5 millions €) : multiples entre 5,0 et 6,4.

Cette valorisation en multiples d’EBE signifie qu’une entreprise générant 100 000 € d’EBE annuel peut être acquise pour 350 000 à 450 000 €, offrant un rendement brut immédiat de 22 à 28 %, bien supérieur aux 3 à 7 % de l’immobilier locatif.

Une offre structurée d’accompagnement en Bretagne

La région dispose d’un écosystème développé pour accompagner les repreneurs. La CCI vous accompagne dans votre projet de reprise : des réunions collectives pour confirmer votre projet de reprise d’entreprise, un 1er rendez-vous découverte avec un conseiller pour comprendre votre projet et vous orienter vers l’offre la mieux adaptée, un dispositif d’accompagnement individuel pour construire votre projet et votre business plan avant, pendant et après la reprise d’entreprise.

Les CCI de Bretagne mettent à disposition un service de diffusion d’annonces sur le site internet national « Transentreprise » avec plus de 70 000 connexions par mois, facilitant l’identification d’opportunités de reprise.

Le secteur CHR : un investissement de proximité rentable

Le secteur des cafés, hôtels et restaurants (CHR) illustre parfaitement cette attractivité. En Bretagne, avec plus de 900 bars tabac recensés sur les quatre territoires bretons dont près de 400 en Ille-et-Vilaine et dans les Côtes-d’Armor, ce marché connaît un développement soutenu. En 2023, les ventes de fonds de commerce de bars tabac ont augmenté de près de 5 % sur cette région contre 2 % en moyenne au niveau national.

Les multiples de valorisation dans le secteur CHR s’avèrent particulièrement attractifs. La valeur du fonds de commerce de tabac, loto ou encore de presse est généralement basée sur 2 à 4 années de commissions. Pour les bars et cafés ne pratiquant que du débit de boisson, ces affaires se négocient en général à un prix pouvant aller jusqu’à 200 % du chiffre d’affaires hors taxe, la vente de boissons générant souvent des marges plus importantes que la vente de plats cuisinés.

L’exemple concret d’un bar tabac vannetais illustre cette rentabilité : avec un EBE de 90 000 € et un prix de cession de 260 000 €, soit un multiple de 2,9, l’acquéreur obtient un rendement immédiat de 34,6 % sur fonds propres, très supérieur aux 3 à 7 % de l’immobilier locatif traditionnel.

Les avantages fiscaux de la reprise d’entreprise

Contrairement à l’investissement locatif classique, la reprise d’entreprise offre des leviers fiscaux spécifiques. Les amortissements du goodwill, les intérêts d’emprunt déductibles et les dispositifs de transmission d’entreprise permettent souvent une optimisation fiscale plus favorable que la simple détention de biens immobiliers.

Financement et effet de levier

Les ratios de levier représentent aujourd’hui entre 4 à 6 fois l’EBE de la société (5.1 l’EBE en moyenne en Europe en 2017) contre 4,5 fois en moyenne il y a trois ans. Cette capacité d’endettement permet aux repreneurs d’optimiser leur apport personnel et d’amplifier leur rentabilité sur fonds propres.

Un repreneur peut ainsi acquérir une entreprise avec un apport personnel limité, le financement bancaire couvrant 70 à 80 % du prix d’acquisition, contre généralement 80 à 90 % maximum pour l’immobilier locatif.

Les risques à maîtriser

Si la reprise d’entreprise offre des perspectives de rentabilité supérieures, elle implique aussi des risques spécifiques : dépendance au dirigeant cédant, évolution du marché, gestion opérationnelle quotidienne. C’est le principal multiple employé, dans 90% des cas pour les PME, référence à l’EBE qui nécessite une analyse fine de la récurrence et de la qualité des résultats.

L’accompagnement professionnel, clé du succès

Pour sécuriser ces opérations complexes, il est essentiel de s’entourer de professionnels spécialisés dans le secteur de l’immobilier d’entreprise de la région comme Visia Transactions, qui facilitent l’identification et l’évaluation des opportunités de reprise. Cette expertise locale permet d’accéder à un réseau d’entreprises à céder et d’optimiser les conditions d’acquisition d’entreprises de type crêperie, tabac presse et autre.

Vers un nouveau modèle d’investissement patrimonial

La reprise d’entreprise en Bretagne Sud représente ainsi une alternative crédible à l’investissement locatif traditionnel. Avec des rendements potentiels de 15 à 30 % sur fonds propres contre 3 à 7 % pour l’immobilier, cette stratégie attire de plus en plus d’investisseurs avisés.

Cette évolution s’inscrit dans une démarche de diversification patrimoniale intelligente, où l’investisseur devient acteur de l’économie locale tout en optimisant sa rentabilité. Pour les candidats à la reprise, la Bretagne Sud offre un écosystème mature, des accompagnements structurés et des opportunités sectorielles variées, faisant de cette région un terrain de choix pour concrétiser cette stratégie d’investissement alternative.