Emprunter 300.000 euros à deux : salaire requis, conditions

28 novembre 2025

Jeune couple au travail dans une cuisine moderne

Un taux d’endettement qui passe la barre des 35 %, c’est le couperet : refus automatique du prêt, peu importe l’apport que vous êtes prêt à mettre sur la table. Emprunter 300 000 euros à deux : la somme fait tourner la tête, mais le salaire minimum exigé ne sort pas d’un chapeau. Durée de remboursement, régularité de l’emploi, crédits déjà en cours : chaque détail compte. Certaines banques incluent les primes, d’autres les ignorent. Un simple crédit conso en cours peut bloquer la machine. Dossier passé au crible, exigences mouvantes au gré des hausses de taux et des nouvelles politiques bancaires : le terrain de jeu n’a rien d’un parcours balisé.

Emprunter 300 000 euros à deux : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

Avant de vous engager à deux sur cette somme, il faut voir loin et préparer chaque étape avec rigueur. Les banques ne laissent rien passer : elles analysent le dossier dans ses moindres détails, et la moindre zone d’ombre peut tout remettre en cause. Le projet doit être clair, les chiffres solides, l’objectif précis. Apport, stabilité professionnelle, historique bancaire : chaque élément pèse lourd.

La première question à se poser : jusqu’où pouvez-vous vraiment aller ? La capacité d’emprunt se construit autour de vos revenus, de vos charges, de vos crédits éventuels et du fameux « reste à vivre » une fois la mensualité déduite. Pour un crédit de 300 000 euros, la règle veut que la mensualité ne dépasse jamais 35 % du revenu global du foyer. Chaque source de revenu stable et justifiable est retenue, mais les primes irrégulières ou exceptionnelles sont souvent mises de côté.

Un apport personnel solide fait clairement la différence. Avec 10 à 20 % de la somme totale, vous couvrez non seulement une partie du prix mais aussi tous les frais annexes : notaire, garantie, dossier. Sans cet apport, la marge de négociation se réduit, et la banque n’hésite pas à durcir les conditions, notamment sur le taux.

Chaque établissement a sa propre lecture du dossier : CDI ou CDD, gestion du compte courant, taux d’endettement, capacité à épargner. Les conditions changent selon le contexte économique, la politique de l’établissement et l’évolution des taux. Il devient alors indispensable de comparer les offres, de questionner son banquier et de mettre chaque détail en balance pour obtenir des conditions qui tiennent la route.

Quels salaires sont réellement nécessaires pour obtenir un prêt de 300 000 euros ?

Pour décrocher un prêt immobilier de 300 000 euros à deux, le niveau de salaire exigé n’a rien d’aléatoire. Les banques restent inflexibles : 35 % d’endettement maximal, pas un centime de plus. Concrètement, pour un crédit sur 20 ans, la mensualité tournera autour de 1 400 à 1 500 euros en fonction du taux négocié.

Ce seuil impose une réalité : il faut viser environ 4 300 à 4 500 euros nets de revenus cumulés chaque mois pour que le dossier passe. Ce chiffre varie selon la durée du prêt, la stabilité de l’emploi et les autres charges qui pèsent sur le foyer, mais il donne un point de départ solide.

Voici comment la durée et l’apport modifient la donne :

  • Un prêt sur 25 ans permet de réduire la mensualité à environ 1 200 euros : le revenu cumulé minimal tombe alors à 3 500 euros nets.
  • Avec un apport conséquent, la pression financière retombe : la banque estime le risque plus faible, ce qui ouvre la porte à un crédit plus accessible.

Lors du calcul de la capacité d’emprunt, toutes les sources de revenus stables sont prises en compte : salaires, revenus locatifs, pensions. Une simulation de prêt permet d’affiner le montant, la mensualité et la durée. Prudence : le moindre crédit à la consommation en cours grignote votre marge de manœuvre. Les banques appliquent leur propre méthode d’analyse, mais la logique reste la même : s’assurer que l’emprunteur pourra tenir la distance, sans accident de parcours.

Les critères des banques : comment votre dossier est-il analysé ?

Les établissements examinent chaque point de votre dossier. Le taux d’endettement maximal agit comme une barrière : franchir la limite des 35 %, c’est l’assurance de voir son dossier recalé. L’apport personnel pèse tout autant : il doit idéalement couvrir les frais de notaire, une partie des frais de garantie et parfois une part du bien. Cette somme permet à la banque de juger le projet plus solide.

Ensuite, le trio gagnant : stabilité du contrat de travail, ancienneté dans le poste, évolution prévisible des revenus. Deux CDI : situation idéale. Alternance de CDD, période d’essai : la banque scrute chaque relevé à la loupe. Les découverts fréquents, crédits à la consommation en cours ou incidents de paiement compliquent sérieusement l’accès au crédit immobilier.

La durée de remboursement et le taux d’intérêt négocié font grimper le coût total du crédit. Plus on étale le remboursement, plus l’addition finale augmente. L’assurance emprunteur n’est pas à négliger : selon l’âge et la santé, son coût peut représenter jusqu’à un tiers de la mensualité. Tout montage doit respecter le taux d’usure, ce plafond légal qui encadre le coût global du crédit : le dépasser entraîne un refus pur et simple.

La cohérence générale du dossier sera jugée sur tous les fronts : apport, taux, frais annexes, pertinence du projet, reste à vivre, gestion quotidienne du compte. Rien n’est laissé au hasard : chaque euro doit être justifié, chaque risque anticipé.

Homme et femme souriants devant une banque en extérieur

Conseils pratiques pour maximiser vos chances d’obtenir votre crédit immobilier

Construisez un dossier sans faille, chaque élément a son poids. Soignez la gestion de vos comptes : évitez les découverts, réduisez les crédits à la consommation, montrez une épargne régulière. Les banques passent au peigne fin plusieurs mois de relevés : mieux vaut anticiper, corriger les traces de gestion fragile avant même d’envoyer sa demande.

Utilisez un simulateur de prêt en ligne pour ajuster votre projet : capacité d’emprunt, durée idéale, niveau de mensualité adapté à vos revenus et au marché. Préparez un apport d’au moins 10 % du montant total ; selon les profils, certains établissements en attendent plus pour accorder des conditions avantageuses.

L’intervention d’un courtier peut devenir un atout décisif. Ce professionnel connaît les rouages du crédit immobilier, optimise le dossier, négocie le taux d’intérêt le plus bas et ajuste la durée ou l’assurance emprunteur pour alléger la facture finale.

Pensez aussi à discuter chaque frais : frais de dossier, garantie, modularité des mensualités. Confrontez les propositions, comparez chaque simulation comme si vous étiez vous-même analyste. Votre capacité d’emprunt est un levier : à vous de la défendre, pas de la subir.

Emprunter 300 000 euros à deux, c’est se projeter loin : la solidité du dossier, la préparation, la négociation transformeraient un rêve incertain en projet réalisable. Chaque pièce du puzzle compte. À chacun de bâtir la sienne, sans rien laisser filer au hasard.

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